Un projet en évolution grâce à l’opposition
Le projet d’ouverture au public de toute l’île Nancy a évolué en un an suite aux réserves des élus minoritaires qui ne souhaitaient ni les pistes cyclables prévues, ni des promenades larges avec déboisement massif et dégradation des berges.
Le projet présenté lors de cette exposition a donc évolué dans le bon sens avec un impact environnemental réduit et des aménagements modérés qui réduisent nettement le déboisement nécessaire.
Mais de nombreuses réserves sur le projet
- Les faune et flore de la partie de l’île ouverte actuellement au public souffrent de la forte fréquentation estivale : disparition des lierres, affaiblissement des prairies ouvertes... La mairie affirme que « la partie sauvage qui va être ouverte aura une plus faible fréquentation », en raison de la distance des promenades. Alors pourquoi l’ouvrir ? Depuis quand une collectivité territoriale réalise-t-elle un projet de 1,5 million d’euros pour 4200 personnes par an (estimation de la mairie) ? Ce n’est pas un projet de gestionnaire mais de bâtisseur.
- Le projet ne présente aucune estimation de son coût de fonctionnement : personnels de surveillance, personnels d’entretien des espaces et des infrastructures, passeurs, frais de communication… De même, quelle est l’estimation des revenus par an (loyer de l’activité de restauration, taxe supplémentaire issue de l’extension de l’île) ? Car ce sont les impôts des Andrésiens qui vont financer le fonctionnement, une fois le projet réalisé.
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L’objectif officiel de ce projet est aussi le « développement de l’attractivité et du tourisme à Andrésy ». Nous restons peu convaincus par ces promesses. Quelle sera la fréquentation touristique ? Quelles sont les conclusions de la commission Économie locale sur ce dossier ?
Par ailleurs, le petit nombre de commerces en centre-ville et la fermeture de la plupart d’entre eux le dimanche ne laissent pas présager un développement économique et touristique à la hauteur du retour d’investissement souhaitable.
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Aucune étude préalable n’a été présentée sur les éventuelles conséquences d’un grand accroissement de la circulation et du besoin en stationnement dans le centre-ville, pour accéder à l’île. Car, comme nous l’avions dénoncé avant le projet Axe majeur, les problèmes de stationnement sont toujours réels pour les Andrésiens du Centre ancien.
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Un projet très coûteux pour la ville
Notre plus grande réserve qui nous a amenés à voter « contre » ce projet en Conseil municipal, c’est son coût financier : 1 500 000 €.
Le coût pour la ville sera au minimum de 420 000 € HT (hors subvention). Il peut monter jusqu’à 700 000 € HT, si la Ville n’obtient pas certaines subventions encore non attribuées.
Ce coût de 420 000 € nous parait inapproprié dans le contexte de crise actuelle et des efforts à faire pour réduire certaines dépenses publiques superflues.
Rappelons que :
- Les Andrésiens viennent de subir une forte hausse de leurs impôts locaux issus du taux de l’intercommunalité et d’une gestion d’amateurs ;
- Aucun budget n’a été trouvé pour les temps d’activité périscolaire (TAP) ;
- Des décisions prioritaires seront à prendre sur la rénovation des bâtiments de la ville (Maison du Moussel, Écoles, salles associatives et sportives).
Ces 420 000 € représentent donc 90 € financés par les 5000 foyers fiscaux andrésiens.
En conclusion, l’extension des promenades de l’île Nancy est un beau projet mais financièrement disproportionné à nos moyens si l’on en croit les propres propos de Monsieur RIBAULT et de son adjoint aux finances qui refusent tout travaux d’isolation dans les écoles - travaux pourtant indispensables et sources d’économies futures, et ce « faute de moyens financiers ».
Que devons-nous en déduire ?